Un temps boudée par les épargnants, l’assurance-vie revient sur le devant de la scène et retrouve de la vigueur en cette fin d’année. Et si la collecte est toujours négative sur l’ensemble de l’exercice 2012, les chiffres sont beaucoup plus nuancés sur ce dernier quart d’année.
Un placement personnalisable
Sans revenir sur le détail du fonctionnement de l’assurance-vie, il est bon de rappeler qu’une assurance-vie est un placement aux choix multiples : libre à chacun d’opter pour une allocation de fonds selon sa propre sensibilité au risque, avec une possiblité d’un capital garanti à 100%, comme d’un risque total. Bien entendu, le rendement espéré sera en conséquence.
Une des principales raisons du désintérêt des particuliers pour l’assurance-vie ces 2 dernières années réside dans les fonds en euros, qui voient leur rendement chuter régulièrement : finie l’époque où l’on pouvait obtenir un rendement de 5% sans prendre de risque, il faut aujourd’hui accepter de se mouiller.
Car si le taux moyen en 2011 avoisine les 3%, il est difficile de se contenter de cela. Ce chiffre demeure appréciable, par rapport au livret A par exemple, qui devraient selon toute vraisemblance voir son taux de 2,25% baisser courant 2013.
Néanmoins, la performance est à aller chercher ailleurs, dans les unités de compte. De nature très variable, les UC peuvent prendre plusieurs formes : SICAV, OPCM, produits structurés, trackers, SCPI…
Dans ce cadre-là, il peut être intéressant de regarder du côté des SCPI ou de certains produits structurés, qui proposent des rendements de 5 à 8% en général, avec une protection face au risque plus ou moins importante. Par ailleurs, comme nous vous l’avons annoncé dans un message précédent,le CAC 40 reprend petit à petit des couleurs et certains fonds retrouvent à ce titre une légitimité.
Une fiscalité toujours attractive
Par ailleurs, au-delà de l’allocation et des performances du contrat, il convient de garder à l’esprit que l’assurance-vie est le placement patrimonial par excellence et elle remplit aussi bien un but de constitution de capital à moyen terme dans le cadre d’un apport pour un projet immobilier, faire fructifier son épargne sur la durée avec à long terme une facilité de transmission ou même la perception de rentes une fois la retraite venue par exemple.
Dans un cadre général de durcissement de la fiscalité des particuliers,l’assurance-vie retrouve tout son sens puisqu’elle a été pour l’instant épargnée. En cas de sortie des capitaux, il est toujours possible de choisir entre une imposition des plus-values selon la tranche marginale d’imposition (TMI) ou le prélèvement libératoire forfaitaire (PLF) avec un optimal à 8 ans.
Concernant la succession, la possibilité de transmettre jusqu’à 152 500 € sans passer par la case imposition est toujours présente, quant l’abattement de droit commun a été abaissé à 100 000 € sur 15 ans…
Dans un contexte fiscal de plus en plus compliqué et des placements «0 risque» qui voient leur rentabilité s’éroder fortement, l’assurance-vie est donc plus que jamais un placement d’actualité.
Produits structurés
Un produit structuré est un instrument financier conçu par une banque pour satisfaire les besoins de ses clients, dans lequel les règles sont préalablement définies, utilisant des modèles mathématiques qui modélisent le comportement du produit en fonction du temps et des différentes évolutions du marché. En effet dans un produit structuré il y a des scénarios prédéfinis. Tout dépend donc du couple rendement/risque comme pour tout autre instrument financier mais surtout du sous-jacent utilisé.
C’est souvent une combinaison complexe d’options ou de swaps par exemple. Un produit structuré peut être intégré dans un contrat d’assurance-vie
Un produit structuré s’adresse à un public averti ayant une connaissance des marchés financiers. Il est donc préférable de se faire conseiller par un professionnel avant d’investir dans ce type de produit, un gestionnaire de patrimoine ou un spécialiste bancaire.
L’assurance-vie : Présentation générale
Un contrat d’assurance-vie est un contrat juridique, c’est le même pour tous les contrats, c’est un contrat juridique fixé par l’Etat. Dans un contrat d’assurance-vie, il est possible de mettre quasiment ce que l’on veut : du monétaire, des fonds action, des parts de SCPI…
Malgré ce que pensent la plupart des personnes, un contrat d’assurance-vie n’est pas bloqué 8 ans. Vous pouvez sortir de votre contrat à n’importe quel moment. Deux cas de figure se présentent si vous sortez de votre contrat. Si vous êtes en moins-value vous ne payez aucun impôt. Si au contraire vous êtes en plus-value, la fiscalité appliquée à l’assurance-vie se définit en fonction de l’âge de votre contrat. En effet, l’imposition des plus-values dépend du jour d’ouverture.
- Avant 4 ans : prélèvement libératoire forfaitaire de 35% d’imposition sur les plus-value ou imposition sur le revenu.
- Entre 4 et 8 ans : prélèvement libératoire forfaitaire de 15% ou imposition sur le revenu.
- Après 8 ans : prélèvement libératoire forfaitaire de 7.5 % donnant droit à un avoir fiscal de même montant dans la limite de 4 600€pour une personne seule ou 9 200€pour un couple ou imposition sur le revenu.
Le rachat de son contrat d’assurance-vie
Le rachat de son contrat d’assurance-vie est exonéré d’impôt sur les plus-value dans les cas suivants :
- Licenciement du souscripteur
- Liquidation judiciaire du souscripteur
- Mise en retraite anticipée du souscripteur ou de son conjoint
- Invalidité du souscripteur
L’assurance-vie présente un réel avantage successoral
- Versements effectués avant les 70 ans du souscripteur : abattement de 152 500 euros sur les sommes placées et par bénéficiaire avant la réintroduction de cette somme dans la masse successorale.
- Versements effectués après les 70 ans du souscripteur : abattement de 30 500 euros sur les sommes placées avant la réintroduction de cette somme dans la masse successorale.